En longeant la côte pacifique

J141-151 (22/07 – 1/08), Puntarenas>Uvita>Palmar Norte>frontière Paso Canoas, 372 km (4235 cumulés)

Après être descendu du ferry à Puntarenas, je suis parti vers le sud et ai trouvé un centre religieux où camper. Le gérant m’a en plus offert le diner et prêté un matelas. Vu la chaleur qu’il fait, la moustiquaire de la tente suffit pour dormir. Peu après j’entre sur la route à péage qui longe le Pacifique. Celle ci est payante pour les automobilistes, une première en Amérique centrale, mais gratuite pour les deux roues non motorisés :P.

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Ici le bord de mer a été aménagé aux couleurs du pays.DSC02026
Sous un pont à l’embouchure de l’une des nombreuses rivières qui descendent des montagnes du centre du pays, des crocodiles attendent que les touristes leur jette de la nourriture ! Nombreux sont les tours opérateurs qui font un arrêt ici pour les contempler. Pourtant il est bien marqué sur le panneau jaune – en anglais – qu’il est interdit de les nourrir!

De fait la signalisation routière nous rappelle que l’on risque de croiser des animaux.Je traverse des kilomètres de champs de palmiers qui servent à produire la fameuse huile de palme, avec en arrière plan des montagnes. J’aperçois aussi sur les accotements plein de publicités immobilières ou pour des excursions touristiques en anglais. En effet on dit que le Costa Rica est le « back yard » (jardin) des Etats-Unis tellement sont nombreux les américains à venir s’installer ici ou à passer leurs vacances (c’est aussi vrai des européens dans une moindre mesure). Parfois j’ai donc plus l’impression d’être dans un état détaché des US qu’en Amérique Latine.DSC02044On trouve des boulangeries qui vendent des espèces de pains briochés fourré aux haricots rouges, jambon et fromage, ou avec une garniture « pizza » pour 2$ (un plat en coûte 4$). Sinon côté Snack c’est pas mal non plus, avec des petits légumes marinés dans une sauce piquante et des tranches de bananes fries.

Arrêt warmshowers chez une étasunienne quinquagénaire qui s’est installé dans un petit bled à 10 km de la route principale dans la jungle. Elle fait payé 6$ pour rester deux nuits sous une sorte de kiosque équipé. C’est la deuxième fois que cela m’arrive sur warmshowers et c’est toujours dans le même pays ! Décidément ça renforce bien le sentiment qu’on a d’être pris pour des bourses à patte dans ce pays.DSC02053Au Costa-Rica la place centrale des villages est souvent un grand terrain foot comme ci-dessous.DSC02054Autre expérience warmshowers un peu spécial, chez un allemand installé sur la côte depuis plus de 20 ans pour « fuir le stress et la pollution ». Crudi-Végan (au delà de végétarien et végan), il ne s’alimente que de fruits, légumes, feuilles et algues crues. Sa maison est très originale ; construite sur deux étages tout en bois, elle ne possède ni murs ni portes et s’intègre harmonieusement dans le décor naturel. On entend en continu un fond sonore naturel différent en fonction du moment de la journée et du mix d’animaux (grenouilles, oiseaux et insectes). Tout au long de l’année le proprio accueille des volontaires (surtout des meufs!) pour travailler au potager en échange du logement. Ci-conte on voit Cloe l’italienne posée devant la maison et les tomatiers.

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Juste à côté de la maison se trouve une cascade où nous sommes allés nous rafraichir avec Cloe. On peut la descendre comme dans un tobogan et j’ai ainsi initié Cloe au canyoning.

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Alors qu’il pleut dehors, c’est atelier peinture à l’intérieur. Remarquez sur la table les fonds de smoothies aux fruits et légumes, on a du mal à tenir ce régime sans le proprio parti pour quelques jours! On est sans cesse en train de manger ou de boire pour compenser l’absence de repas qui calent. Il parait qu’il faut passer une phase de « detox » pour que l’organisme s’y fasse avant de pouvoir vraiment en profiter. J’ai pu me documenter sur ce style d’alimentation, qui part de l’hypothèse qu’on serait des frugivores (alimentation à base de fruits et légumes). Et un autre jour je suis allé acheté des graines de cacao pures toastées (c’est à dire grillées) à 1$ les 100 grammes.

Autre excursion réalisée: La plage d’Uvita célèbre pour son avancée dans la mer en forme de queue de baleine ou comme la lettre Y ; Là je me trouve où se rejoignent les deux branches. Aussi il est possible d’observer ces cétacés au large au cours d’excursions en bateau.

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Avec la perspective on peut réaliser des photos marrantes. Ici Cloe parle à Seddef sur sa main qui n’entend pas.

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Peu après avoir pique niquer un pain pizza dans un parc public, je pressens l’orage venir et me dirige alors chez les pompiers de Palmar Norte . A peine entré dans la caserne qu’une grosse averse s’abat ! Il était moins une. Dedans il y avait tout le confort qu’on peut trouver dans une auberge : dortoir, cuisine, télé, internet… Les pompiers m’ont raconté d’autres histoires de cyclos qui se sont arrêtés là.

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C’est la saison du « mamon chinois » au Costa Rica, sorte de litchi velu. Après avoir acheté une grappe à ce vendeur, je me suis arrêté à l’abri bus du Caire pour en déguster. Tout le long de la routes les arbres en sont pourvu.

Afin d’être au plus proche du départ d’un sentier d’un dernier parc naturel (piedras blancas), j’ai demandé à un couple pour camper sur leur terrain. Ils m’ont laissé sous l’abri de jardin en échange de 5$. C’est la 3e fois que l’on me fait payer pour de l’hébergement chez l’habitant au Costa Rica, où les touristes sont pris comme de véritables ressources. Il faut dire que le complexe hôtelier voisin prend au moins une cinquante de dollars par nuît. Je mis donc mon réveil aux aurores (4h30) pour maximiser mes chances d’apercevoir des animaux sur le trail de l’ocelot (un félin). Pas de pot j’en ai pas vu…

Si ce n’est à mon retour ce rongeur en train d’essayer d’ouvrir une noix de coco…maigre consolation.

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C’est pas grave juste après j’en m’en vais par la piste menant à la route principale au moment où les nuages se lèvent. L’atmosphère a alors quelque chose de magique (avec mes lunettes de soleil devant l’objectif ça rend mieux). Finalement je trace jusqu’à la frontière, j’en ai assez vu du Costa Rica. DSC02109 Le passage du poste frontière fut assez cocasse. En effet pour sortir du territoire il faut s’acquitter d’une taxe (7$ par voie terrestre, 30$ si aérien), payable en semaine auprès du guichet la banque. Mais comme on était dimanche et que la banque était fermée, le douanier m’informe que cette taxe de sortie se paie « derrière », auprès d’une camionnette grise banalisée. J’étais un peu méfiant au début mais finalement cela s’est bien passé même si l’agence touristique a pris sa comm’ de 1$ au passage. Sur la photo de droite me voilà devant le poste frontière du Panama.

Décidément tout est bon pour faire payer les touristes au Costa-Rica. Cela reste l’un des rares pays qui a réussi à combiner protection de l’environnement avec tourisme mais l’accueil et le contact avec les habitants n’est pas le même que dans les autres pays d’Amérique centrale plus pauvre. C’est aussi une destination chère et niveau culturel-historique y’a pas grand chose à faire.

2 réflexions sur “En longeant la côte pacifique

  1. HOLA BRUNO
    JE suis de retour d’AMPURIABRAVA
    Vendredi je récupère à la gare de Toulouse Matabiau ALain qui revient de Paris et ta mère (elle était ds les Pyrénées) on ira à ALBI
    MUCHOS BESOS DE TU TIA
    MARCOS

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  2. Ah !!! enfin je peux aller sur internet admirer tortues et crocodiles qui n’attendent, pour agrémenter leur repas, que les arpions de bruno… c’est que Pujos est moins bien équipé numérique que le fin fond du Costa Rica ! gros bisous mon grelo

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