Tant qu’on y est, restons dans la caraïbe

J164>171, du 14 au 21 août; Necocli > Monteria > Cartagena, 455 km (4970 km cumulés)

Etant déjà acclimaté à l’air chaud et humide de la caraïbe, j’opte pour continuer dans cette région en longeant la côte atlantique vers le nord et la ville de Cartagène qui est un premier objectif pour découvrir la Colombie. De Necocli je me rends en trois jours à Monteria, capitale d’une province agricole et ayant beaucoup de bétail. Le paysage est donc composé de grandes prairies vertes, de champs de bananiers, d’ananas, de palmiers, et de canne à sucre comme ci-dessous.

DSC02310Une marre où sortent des nénuphars vient égayer le paysage.

DSC02312Après une cinquantaine de kilomètres je m’arrête au bord de la plage de San Juan de Uraba et campe à l’abri de la pluie ici même. L’endroit n’est pas ouf mais ça fait l’affaire.

DSC02317Quand la pluie me prend en pleine la journée, je cherche au plus vite un abri de fortune où m’abriter. Ici ce sera sous le auvent d’un agriculteur.

DSC02323L’eau potable n’est pas aussi abondante que celle qui tombe du ciel, et souvent dans ces zones rurales je dois l’acheter en sachets en plastique de 350ml. Sinon on retrouve souvent les trois couleurs du drapeau colombien (rouge, bleu et jaune) un peu partout.

DSC02325Ce grand arbre au côte d’une grange au toit fait de palmes mérite un arrêt contemplation. J’ai failli y rester pour camper mais il était encore trop tôt.

DSC02327C’est pratique dans ce pays pour manger, on trouve à toute heure des patates frites fourrées avec un peu de viande. Avec 1$ (3000 pesos) je peux en acheter 4 + une sorte de pâte de maïs.  Le gérant de ce bar-billard de campagne m’a laissé m’installer derrière puis je suis venu prendre mon diner en assistant au spectacle.  C’est un sport  très populaire ici et 100% masculin, les rares femmes aperçues font le service. Pour couronner l’ambiance beauf’ ils passent toujours le même genre de musique à fond comme si on était une boite de nuit. Mon voisin de droite visiblement déjà saoul à 17h m’a demandé de le prendre également en photo, salud amigo!

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Ce péage représentait tous mes espoirs de me procurer une carte routière du pays. En effet depuis mon arrivée dans le pays je n’en ai pas trouvé ni en librairie, ni dans les stations service. Les gens me recommandait les péages qui jalonnent les routes départementales. Résultat : ils vendent un gros paquet de brochures touristiques incluant une carte, mais j’ai pas besoin de tout ça et ils ne veulent pas vendre séparément donc non.DSC02336A l’entrée de Monteria un cycliste me prête main forte pour me guider au centre ville. On passe un joli pont jaune bourré de scooters et motos. Au passage on s’est arrêté chez lui et il m’a offert une tenue de cycliste trop petite que j’ai échangé à quelqu’un le lendemain.

DSC02341Une fois arrivé à Monteria je me pose à une terrasse en début d’après-midi, et voit que quelqu’un sur couchsurfing est prêt, à m’héberger. Elle s’appelle Alicia, est prof d’anglais, adore voyager et a déjà vécu 2 ans aux Etats-Unis. Sa famille a été très accueillante, j’ai vécu au rythme de la caraïbe pendant 2 jours.

DSC02355Auparavant j’avais rendez-vous devant la casino, qui est en fait une grande loterie aux portes ouvertes sur la rue. Cela fonctionne à l’ancienne sur des supports en bois. La speaker au fond annonce au micro le numéro tiré qui s’affiche à la tv et sur le panneau central. Le premier qui réalise une ligne ou une diagonale complète crie « bingo » et remporte la mise. J’ai perdu la première partie et n’ai pas insisté.

DSC02346Le petit déjeuner hyper-calorique à la caribéenne, ça donne deux œufs frits, une banane bouillie coupée en deux, du yucca (racine, sorte de manioc), une tranche de fromage et de la crème fraiche épaisse. Je porte ma nouvelle tenue de cycliste que m’a donné Mauricio le cousin d’Alice en noir sur la photo.

DSC02359En partant je ne manque pas de prendre en photo cette chaîne de droguerie/pharmacie à l’effigie de Paris, que j’avais déjà remarqué dans d’autres villes.

DSC02361Peu avant l’entrée à Lorica, je passe une très belle zone marécageuse.

DSC02371Cette ville province fut une belle surprise, elle est classée au patrimoine national pour ses bâtiments du XIXe siècle. Située presque à l’embouchure du rio « sinu », c’était un important port commercial dont voici le marché.

DSC02374Surprise je suis arrivé sur le place principal au moment où un tournage de film avait lieu. Ainsi  une vieille Cadillac est stationnée devant la mairie, au moment où une femme passe avec une ombrelle (il fait dans les 35°).

DSC02375Après avoir bien arpenté le centre ville j’ai trouvé réfuge chez les pompiers, qui n’ont pas des structures dignes de leur mission. Les sanitaires sont très vétustes et l’eau est prise directement du camion incendie. C’est quand même un comble pour des pompiers de ne pas avoir accès à l’eau !

DSC02385En tout cas j’ai pu de prendre une douche à l’aide d’un seau rempli au réservoir et d’une soucoupe pour s’asperger. Je l’habitude de faire comme ça dans ces pays où l’eau du robinet ne coule pas non plus à toutes les heures. Ils la stockent dans des réservoirs en béton ou des grosses cuves en plastique.

DSC02389Derrière la station se trouve un papayer qui produit de beaux spécimens au milieu des sachets plastique d’eau utilisés.

DSC02387En face de cela on a une belle vue sur le rio sinu qui charrie des plantes flottantes vers l’océan atlantique.

DSC02386Le lendemain il faisait un soleil de plomb. J’ai mangé à l’ombre des parasols Ce serait de la folie que de s’aventurer sur la plage sous cette chaleur, pourtant j’ai bien du mettre les voiles un peu plus tard.

DSC02393En fin de journée j’emprunte une piste tranquille qui me raccourcit de 20 km, ce fut agréable de rouler dans ce décor.

DSC02396Je n’ai pas eu beaucoup à chercher où camper le soir, la première épicerie où j’ai demandé m’a laisser camper devant chez eux.

DSC02401La pause déjeuner, dans un bled. Soupe chaude de légumes accompagnée de son plat de riz avec un morceau de porc, de la pomme de terre, du yucca et de la banane. Le tout pour 5000 pesos soit 1,8$ avec un « refresco » (boisson rafraichissante) à une baie noire ressemblant à la mûre.DSC02404Le soir je n’ai pas trouvé facilement où camper avant de m’aventurer dans les petites rues d’un bled et de rencontrer ce monsieur « David » qui m’a laissé dormir dans son salon. Lui et sa famille sont d’une ethnie indigène dont je ne me rappelle plus le nom. Photo prise le matin en partant, il me reste plus qu’une trentaine de kilomètres jusqu’à Cartagène!

DSC02407L’entrée dans l’agglomération de Cartagène se révèle beaucoup plus longue que prévue. Je m’arrête en chemin à un stand typique de nourriture de rue colombienne pour reprendre des forces. On trouve des papas (pommes de terre farcies à la viande fries), des empanadas, des patacones (morceaux de banane écrasé et frites) et des morceaux de poulet. Chaque chose coûte 0,30$, y’a de quoi se faire plaisir mais faut pas être au régime !

DSC02411Quel joie d’atteindre enfin l’entrée du centre ville ! J’ai bataillé pendant plusieurs jours pour y arriver. Les autos et camions doivent payer le péage pour passer alors que les deux roues en sont exemptés. J’en ai déjà passé 4 ou 5 depuis que je roule dans ce pays, on dirait que chaque entité régionale possède le péage.

DSC02412Me voilà donc à Cartagena de Indias, devant la tour de l’horloge ! Photo version carte postale que j’ai vendu dans le centre historique.

Torre del Reloj, Cartagena - Colombie

4 réflexions sur “Tant qu’on y est, restons dans la caraïbe

  1. Encore de beaux fond d’écran pour voyager au boulot ! Fais du gras en Colombie, ça a l’air encore plus facile que dans le SO ! Bises

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  2. ☺️ Bruno me da tanta alegría ver tus fotos, imaginar todo lo que estas viviendo. Creo que si estuviéramos rodando estaríamos también en Colombia 😃. Un gran abrazo amigo, por aquí te sigo.

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